Le sport à la MCB

Pendant quinze ans, à peine un peu moins, Jean-Marc Tang a été, à bien des égards, le monsieur Sport de la MCB. Avec une passion souvent contagieuse, couplée de la grande rigueur qu’on lui connaît, il s’est acquitté de la délicate tâche d’organiser et de gérer la représentation de la banque dans les différentes compétitions organisées sous l’égide de la Fédération mauricienne des sports corporatifs.

Jean-Marc Tang

Depuis le commencement de l’année, celui qui a longtemps porté la casquette de secrétaire au sport au club de la banque a passé le relai au département Bien-être. C’est désormais au tour de Joël Curé – qu’un passé de footballeur de haut niveau et un certain penchant pour les relations publiques érigeait en remplaçant idéal – d’assurer la suite.

C’est en toute sérénité, avec le sentiment du devoir accompli, que Jean-Marc Tang a cédé la place à celui qui fut, par ailleurs, son cadet au collège du Saint-Esprit dans les années 80. « Je suis convaincu que Joël et son équipe sauront donner une nouvelle impulsion à notre présence dans le sport corporatif, dont la MCB est un des membres fondateurs », confie celui qui, au quotidien, est attaché au département Business Continuity. Il explique : « C’était le moment pour moi de partir. Ces quinze dernières années, je pense avoir fait de mon mieux avec les moyens à ma disposition. J’ai pris du plaisir à assumer cette responsabilité et si c’était à refaire, je le referais. J’ai le sport dans le sang ! » 

Au rayon des anecdotes, Jean-Marc Tang n’est pas prêt d’oublier son baptême de feu à son poste de secrétaire au sport. C’était en 2010, au stade de Quartier-Militaire, où notre équipe de foot affrontait Padco. « Ce jour-là, il pleuvait des cordes et j’étais mouillé jusqu’aux os. On a perdu 10-0. Je me suis promis que ça n’arriverait plus ! Heureusement qu’il y a eu des jours meilleurs depuis », rigole celui qui assumait la responsabilité de mettre sur pied les différentes équipes de la MCB et d’organiser toute la logistique nécessaire (licences, transport, entraînements, équipements).

Joël Curé est admiratif de la contribution de son aîné : « On ne remerciera jamais assez Jean-Marc pour son précieux engagement bénévole. Pendant des années, il s’est occupé de tout. Aujourd’hui, c’est tout un département qui prend sa relève. C’est dire qu’il a beaucoup de mérites. »

Joël Curé

Parce que le sport fédère et élève, parce qu’il est un repère identitaire précieux, la banque a fait le choix de donner une dimension importante au projet labélisé Sports@MCB et proposé par le département Bien-être. Une enveloppe annuelle supérieure à Rs 4 millions y sera consacrée. De quoi espérer une nouvelle impulsion pour bientôt ? « C’est un peu le but », répond Joël Curé, qui insiste toutefois sur le besoin d’allier sport de masse et sport d’élite, même à l’échelle d’une banque. « Il est indéniable que la culture sportive s’est effritée au fil des années. S’il fut un temps où nos employés faisaient les grandes heures des différentes sélections mauriciennes, notamment en football et en volleyball, tel n’est plus le cas. Il est même parfois difficile de constituer des équipes tellement l’intérêt des employés est faible », regrette notre interlocuteur. Et d’ajouter : « Contrairement à d’autres compagnies, réputées pour recruter sur la base de l’excellence sportive, chez nous, ça ne fait pas partie de l’équation. Notre seul critère de recrutement demeure les compétences professionnelles des uns et des autres. »

Difficile dans ces conditions de rivaliser, certes. Mais cela n’a pas empêché la MCB, l’année dernière, de remporter avec panache le championnat de football corporatif sous le capitanat de Pascal Dacruz et de voir deux des siens, Tessia Thomson et Dean Busooa, décrocher en athlétisme les titres de meilleurs athlètes. De quoi donner quelques idées à Joël Curé, qui souhaite établir une vraie ligne de communication avec les employés de la MCB afin d’encourager ceux que ça pourrait intéresser de rejoindre les différentes équipes de la banque.  « Nous avons aussi rencontré quelques-uns de nos meilleurs sportifs pour comprendre leurs attentes et voir comment on peut concrètement les aider et les accompagner vers l’excellence. Cela peut se faire à travers un aménagement des horaires de travail ou des suivis psychologiques ou nutritionnels, dépendant des besoins… » 

Si la MCB espère revitaliser la place du sport au sein de sa structure, Joel Curé insiste pour conclure : « Dans tous les cas, l’essentiel sera toujours de participer, de se faire plaisir. Il n’y aura jamais d’obligation de résultats, seulement l’obligation de respecter notre maillot, notre identité et nos valeurs… »

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